LibreOffice est comme du duvet sur la pêche OpenOffice.org

L’infrastructure d’OpenOffice.org étant en passe d’être migrée, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. La Fondation Apache (ASF) fait désormais un appel du pied à son homologue, la Fondation Document (TDF) pour une fusion des énergies.

En effet, nombre d’utilisateurs et surtout d’entreprises se posent désormais la question : faut-il basculer à LibreOffice ou rester avec OpenOffice.org ?

Et pour l’utilisateur final, il faudrait pourtant simplifier l’information. Déjà beaucoup se demandent s’il s’agit bien du même logiciel et lequel des deux est le meilleur. Il faut dire que les responsables des deux fondations ne font rien pour éclaircir les choses. Les médias de leur côté, entretiennent la confusion. A travers les batailles d’ego, chacun veut que sa suite triomphe.

Côté LibreOffice, Michael Meeks annonce que les différences de code ne permettent plus un retour vers OpenOffice.org. Côté Apache, Rob Weir répond que le code ajouté par LibreOffice n’est rien d’autre qu’un duvet sur la pêche OpenOffice.org.

En fait, il n’y a pour le moment que très peu de différences entre les deux suites. OpenOffice.org et LibreOffice demeurent toutes deux liées à un même format de fichier libre et ouvert : ODF. Les fonctionnalités ajoutées dans LibreOffice existaient déjà dans son ancêtre Go-OO en 2008.

LibreOffice souffre également des adaptations des distributions Linux. Ainsi Canonical qui livre son Ubuntu avec une version spécifique et qui amène pas mal de dysfonctionnements. Ces bogues donnent une mauvaise presse au produit.

De son côté, OpenOffice.org est resté en attente pendant toute la période de transition. Apache n’a pas fourni de calendrier clair sur la sortie d’une prochaine version. Les développeurs se démènent avec les problèmes de compatibilité de licence dans le code. Du coup, certaines fonctionnalités risquent de disparaitre comme par exemple, la couche de connexion de Base à MySQL.

Cette licence est le point d’achoppement entre les deux fondations. Le passage à la licence Apache n’a pas su (ou pu) convaincre les développeurs de TDF de participer au code du projet original. Rob Weir argumente toujours que la grande majorité du code de LibreOffice est encore en LGPL. Et que depuis qu’Oracle a mis le code du noyau sous Apache 2.0, TDF a maintenant la possibilité d’avoir une licence compatible et une politique qui serait propice à la collaboration.

Ce n’est pas le point de vue de Michael Meeks et Norbert Thiébaud, qui voient d’un mauvais œil des acteurs comme IBM qui sont en effet partie prenante dans l’ASF. Les développeurs de LibreOffice s’inquiètent du pillage du code qu’ils apporteraient ou même l’aide indirecte de la Communauté avec par exemple la traduction dans plus de 100 langues de l’application.

Il n’en reste que, de cette guerre fratricide, on prenne le risque qu’il n’y ait pas de vainqueur mais juste un perdant : l’utilisateur.

2 commentaires sur “LibreOffice est comme du duvet sur la pêche OpenOffice.org”

  1. Fred T dit :

    Le « portage » de libre office sur Ubuntu est tout bonnement catastrophique, et complétement d’accord avec votre conclusion !

  2. lholivier dit :

    Catastrophique ? Où ? Je n’ai pas encore rencontré de pb…
    Des commentaires plus factuels seraient utiles.
    Ceci dit, je suis assez partisan d’une installation faite dans /opt à partir des paquets d’origine. (ou dans c:\Program Files… pour ceux qui n’ont pas encore franchi le Rubicon)