Pardonnez-moi ce jeu de mot mais la situation est des plus confuses pour les simples utilisateurs qui représentent l’essentiel de la communauté OpenOffice.org. Une communauté qui vient d’exploser puisque l’on invite tout le monde à rejoindre le navire LibreOffice depuis maintenant une semaine. Sauf que de l’autre côté, c’est le flou absolu.
Nous avions une 3.3 sur les rails et qui vient de se scinder en deux. Bien que l’on nous dise haut et fort que LibreOffice (abrégé désormais en LibO) n’est pas un dérivé de la version de Novell Go-OO, elle en a un peu la couleur. M. Schultz l’un des responsables de la Fondation, l’annonce depuis son blogue : « Nous démarrons avec la version OpenOffice.org Vanilla, sans inclure les rustines Go-OO (bon d’accord, nous en incluons quelques belles, mais pas les bizarres) et avons ajouté nos propres rustines à la sauce ». Nous avons donc bien une version différente de celle compilée par Oracle.
Du coup de force au coup d’épée dans l’eau, il n’y a qu’un pas. Voyons ce qui se passait jusqu’à la création de la Fondation Document. Nous avions une version officielle et puis la Go-OO utilisée sur les distributions Linux. Lorsqu’une bogue était trouvée, on conseillait à l’utilisateur de voir si celle-ci n’était pas liée à sa version « adaptée » en installant OOo officielle. Que se passera t-il demain ? LibO va remplacer Go-OO sur les distributions Linux. Répondra t-on aussi la même chose à l’utilisateur : « votre problème est liée à LibO et n’est pas reproductible sous OOo » ?
Pour le moment, Oracle n’a toujours pas donné de réponse (s’il en donne une un jour). Le projet OpenOffice.org continue donc et chaque communauté de langue est sollicitée pour les tests d’assurance qualité de la 3.3. Espérons seulement que tout ce ramdam ne favorise pas la concurrence qui pourra argumenter de l’avenir incertain du logiciel.